dimanche 3 novembre 2013

This is Halloween, everybody make a scene. Trick or treat till the neighbours gonna die of fright. It's our town, everybody scream in this town of Halloween !

Y'a pas longtemps on me disait encore que souvent, plus tu attends quelque chose avec impatience et enthousiasme moins ça se passe bien et arrive au niveau de tes espérances. On va dire que cette soirée d'Halloween a illustrer ce nouvel adage.

Halloween, ça faisait au moins un mois que ma bande et moi on y pensait. Tous les week-ends on se demandait où on allait le fêter et surtout comment on allait se déguiser. Samedi 2 novembre, c'est donc une girafe, une grenouille, une vache, 2 tigres, une diablesse, une folle réchappé d'un HP, un zombie geek, un vampire et une zombie 50's qui sont allés rejoindre un immense groupe d'au pairs qui faisait un pub crawl à travers le centre de Londres.

C'était beau, c'était effrayant, on a été pris en photo environ 10 000 fois par des inconnus et on a fait 3 pubs où on a bien dansé et bien ri. 

Vous me direz jusque là, c'est pas si mal. Mais Halloween avec nous, ça ne peut pas se finir comme ça. Halloween c'est wild, c'est crazy, c'est hard core. Je veux dire quand on kiffe se faire peur, pourquoi se contenter d'un pub crawl avec des gens déguisés alors qu'on pourrait carrément aller aux urgences et voir de vraies horreurs ?

Quelqu'un dont je ne citerai pas le nom THIBAULT C. nous a bien aidé pour ça. Monsieur a décidé de se déboîter l'épaule en pleine rue, rien que ça. Mon vampire préféré et moi-même sommes donc parti en ambulance avec lui. J'ai donc eu droit a une conversation surréaliste sur le fromage anglais avec l'ambulancier pendant qu'il conduisait dans de petites rues très jolies et toutes illuminées et que le zombie geek gémissait bruyamment à l'arrière (beaucoup de bruit pour pas grand chose moi je dis....). On n'a pas eu les sirènes cependant. Je suis un peu dég'...

Et c'est là que la VRAIE soirée a commencé. 5h d'attente, 2 radios, beaucoup d'oxygène, une infirmière pas délicate, des patients chelous qui pleurent, marchent pas droit, ont eu le crâne fracassé par une bouteille, un froid polaire et le tout avec le maquillage qui coule et s'effrite. CA, c'est le vrai esprit d'Halloween.

Bref 4h plus tard, sur les genoux, avec des cernes aussi profondes que des cabas Leclerc, habillée comme une clodo (3 collants qui font des plis, un débardeur, un pull en laine, un sweat trop grand, une veste en cuir), j'ai pu me traîner chez moi, me plaindre, prendre une douche chaude et m'allonger pour fermer les petits pois, chose je n'avais pas goûté depuis environ 26h. 

On recommence au prochain Halloween, hein ?!

samedi 12 octobre 2013

You won't fool the children of the Revolution, no no nooo

J'me rappelle quand j'étais jeune et fraîche et conne, je disais toujours "Haaaan, c'est trop mignon les bébés ! Quand j'aurai 20 ans, j'en aurai un. En tout j'en veux 4 ! 2 filles et 2 garçons !". Et puis j'ai mûri et bizarrement, mon envie de gosses a été repoussé au fur et à mesure que je prenais de l'âge. J'ai pensé à 25 ans, à 27-28 ans, p't'être même 30, voire 35... Oh et puis, je ne veux plus 4 enfants. Et même 2 ça me semble un peu beaucoup. Et je ne veux pas de garçons. Ou alors un très calme si ça existe.

Mais qu'est-ce qui s'est passé ?, me demanderez-vous après ce changement brutal. Tu as beaucoup réfléchi, t'as fait une introspection, tu as réalisé que ça ne collait pas avec ton "moi" profond ? Ah non non... Je vis actuellement avec 3 petits garçons (dont le plus âgé a 5 ans) dont je m'occupe toute la journée. Et ça, crois-moi, ça te passe l'envie de faire des chiards.

Je ne parlerais pas de la grossesse, de l'allaitement, des cris du bébé dans la nuit parce que j'ai pas connu, je ne peux pas juger. Mais je peux juger de l'après, ce moment douloureux qui va durer au moins 7 ans (de 3 à 10 ans), voire plus chez les rebelles.

Un truc qui me choque avec les enfants, c'est qu'ils n'aiment pas manger. Mais POURQUOI ? C'est presque le meilleur moment de la journée, tu t'assois à table, t'es tranquille, tu goûtes des trucs super bons, tu discutes avec ceux qui t'accompagnent... Ben non, pour eux, c'est la grosse punition. T'as beau leur préparer des pâtes et du jambon, de la purée ou même des crêpes au Nutella, t'en auras toujours un pour te dire qu'il aime pas, le goût est trop fort, c'est pas assez chaud, je veux jouer, j'en veuuuux pluuuuus ! MAIS MEC, Y'A DES FAMILLES ENTIÈRES QUI CRÈVENT LA DALLE DANS LE MONDE ALORS APPRÉCIE CE QUE T'AS !! Ouais, ils comprendront pas forcément mais des crêpes au Nutella quoi...

Les mômes, ça chouine quand même beaucoup. Et le pire, c'est que 90% du temps, c'est même pas des vraies larmes genre "je souffre je suis en pleine agonie", c'est juste des gros cris avec des halètements qui te font penser à une alarme ou une moto pourrie. Et tant de bruit pour rien. Il a pas voulu me prêter sa voituuuure, il m'a pousséééé, c'est moi qui devait sonner à la pooorte, je veux pas y alleeer... Ecoute mon p'tit gars, quand t'auras mon âge, que tu recevras des factures EDF, que tu devras te lever à 6h du mat' et rendre des comptes à des gens chiants, alors là ouais, tu pourras pleurer. En attendant, prête tes jouets.

Les marottes des enfants aussi, c'est bizarre. Tout le monde a des trucs qui le passionnent, moi la première et je peux même devenir obsessionnelle pendant un court laps de temps. Mais les enfants, c'est le level au dessus. Le gosse s'il aime les petites voitures, par exemple, tu vas en bouffer du matin jusqu'au soir et à toutes les sauces : le tapis de voiture, le circuit, la course, le garage... 

Les gosses n'ont pas encore le sens de la politesse et de la propreté. Tu risques d'en pâtir quelque peu, je te préviens. Genre quand ils sont malades, la main devant la bouche, le mouchoir tout ça, ils sont pas à l'aise avec le concept, tu vois. Et forcément tu te reçois tout dans la gueule. Pareil avec les postillons. C'est comme "merci, bonjour, au revoir, bonne nuit", tout ça c'est encore un peu flou. 

Tu peux aussi oublier le nail-art, le brushing, les belles fringues. Les mômes ruineront tout de toute façon.

Mais après tout, ce n'est qu'une passade, hein ! Nous aussi on a été comme ça et regardez les beaux jeunes gens que nous sommes devenus ! (...)

Mais vous savez quoi ? Même après tout ça, je veux quand même des enfants... Je veux construire des cabanes avec des couvertures, les habiller comme des petits top-models, leur lire des histoires et qu'ils me racontent leurs secrets, qu'ils me prennent par la main et qu'on aille se balader.

Je dois être maso. Ou bipolaire. Un peu comme eux quoi. 





mardi 1 octobre 2013

I don't want to lose you now

Comme le disait Samuel Johnson, "Quand un homme est fatigué de Londres, il est fatigué de la vie". Et je suis bien d'accord avec toi, Sam ! Voilà tout juste un mois que j'ai atterri chez nos amis Rosbeefs et je me sens en pleine forme (pas là tout de suite, j'essaie de récupérer de mon week-end) !

La dernière fois sur Buzzfeed (ma Bible. L'ancien Testament c'est Tumblr), j'ai lu un article "Les 21 meilleurs moments dans la vie d'un londonien" et j'ai déjà presque tout coché. Est-ce que cela voudrait dire que ça y est, I'm in, I am a Londoner ?!

Savoir à l'avance de quel côté les portes vont s'ouvrir dans le métro : check. OH YEAH !

Indiquer le chemin à quelqu'un de perdu dans la rue : check. Notting Hill, c'est chez ouam, baby.

Marcher le long de la Tamise : check. Et avec le soleil qui se couche, tu te dis que t'es bien.

Prendre le bus à 2 étages et être tout devant : check. C'EST MOI QUI CONDUIT !

Entendre quelqu'un que tu ne connais pas t’appeler "sweetie", "darling"...: check. Parce que c'est toujours plus joli que "ma cocotte".

Savoir le nom de toutes les lignes de métro et savoir où se font les changements : check. King's Cross rocks!

Savourer un bagel ou une tartine de beurre de cacahuète : check. Je tuerais pour un bagel. JE TUERAIS.

Ne pas se sentir comme une touriste à courir à toutes les attractions : check. Je prends mon temps moi monsieur.

Voir les gens te comprendre quand tu parles anglais : check. Prochaine étape, no French accent.

Kiffer les looks improbables : check. Le meilleur est attribué au couple déguisé en arbre.

Je ne suis peut-être pas une londonienne pure souche, ni même semi souche mais je m'accroche. Parce que les londoniens sont cools. Le londonien te répond toujours avec le sourire (même les caissières), le londonien t'indique le bon chemin même si tu ne lui a rien demandé, le londonien sait faire la fête sans être désagréable, le londonien est pas dégueulasse à regarder (ça dépend-ça dépasse mais quand même j'ai trouvé un sosie de Louis Simonon* en boîte !), le londonien a le sens du style... Bon, le londonien est aussi un peu lent dans le métro mais no one is perfect après tout.


*Louis Simonon, this fucking Londoner.

lundi 23 septembre 2013

mercredi 18 septembre 2013

One day, maybe next week

La chanson du jour :


Debbie Harry fait les meilleurs playback du monde, point.

It's been a hard day's night !

Benny B disait toujours "Mais vous êtes fous ? OH OUI !" et je suis bien d'accord avec lui. Surtout quand je pense au temps qu'il fait ces derniers jours. Ca y est, on est en hiver ! Oui, le 18 septembre. La météo se fout bien de notre gueule, elle veut nous faire perdre tout repère et me faire tomber malade.

Bravo, tu as réussi, connasse ! 

Je ne trouve pas ça tout à fait normal de se trimbaler tout le temps avec un parapluie mais je m'y suis fait parce que a) j'habite à Londres et b) je n'ai pas envie d'avoir la crinière à Mufasa. Mais l'écharpe, le bonnet, les pulls en laine en septembre, franchement ? J'ai même pensé investir dans les bottes de pluie et ressortir le manteau que je réservais pour décembre. Et non, ce n'est pas parce que je viens du suuuud et que je suis frileuse, il fait froid pour de vrai de vrai ! 10°C, je suis désolée, c'est glacial. Surtout avec le vent.

Et samedi soir, j'ai cru que ce froid sibérien aurait ma peau. Notre joyeux groupe de fifous a décidé qu'il était temps de passer une étape dans notre vie londonienne : aller en boîte. Alors moi je veux bien mais ça veut dire qu'il va falloir s'habiller léger, je ne me vois pas danser jusqu'au bout de la nuit en col roulé (encore que je pourrais lancer une tendance...). 

Le Koko nous attendait à Mornington Crescent mais nous, on a préféré se paumer dans les rues de Camden avant parce que ça fait toujours du bien une petite balade digestive d'1/2h par 9°C. Déjà là, j'ai cru j'ai mouru. Il faisait tellement froid que je n'ai même pas pu me retenir d'aller faire pipi entre 2 voitures (en pleine rue, en pleine ville, à côté de plein de maisons. S.H.A.M.E). Heureusement le Koko et son set qui pète les tympans nous ont réchauffés. Le Harlem Shake, mon vieux, ça dégivre !

Mais il a fallu plier bagage à 3h30 et retourner dans l'enfer de glace dehors. Et là, j'ai décédé un peu parce que vent + longue marche + con de chauffeur de bus qui ne veut pas nous prendre + fatigue de la journée + voir des anglaises en jupe-ceinture sans collants = température intérieure frôlant le 0°C. Et là, je me suis mise à raisonner comme un bon Briton... J'aurais tué pour une tasse de thé brûlant.

Mais j'ai survécu. Le mauvais temps ne m'aura pas ! Mais les petits dont je m'occupe vont s'en charger... Je ne compte plus le nombre de postillons empoisonnés que je me suis pris dans la gueule, les nez que j'ai mouché, les mouchoirs que j'ai ramassé...

Je vous laisse, mon Doliprane m'attend.